TPE : La vie humaine ailleurs ?

TPE : La vie humaine ailleurs ?

La singularité de la Terre


La singularité de la Terre

La singularité de la Terre

 

          Ah, notre très chère planète bleue ! Ses océans et ses déserts, ses glaciers et ses gouffres sous-terrains, ses forêts, ses vallées...mais aussi son atmosphère, son noyau, son champ magnétique...tous ces "petits" détails qui font de la Terre une planète si singulière, sont également responsables de l'apparition de la vie à sa surface. En effet, cette dernière est recouverte d'eau à l'état liquide, et l'oxygène, gaz permettant à tous les êtres vivants de respirer, y abonde. Son atmosphère, qui la protège des rayonnements solaires nocifs et des météorites, et son champ magnétique, sont également des éléments qu'il ne faut pas négliger. Ainsi, nous connaissons les différentes caractéristiques de cette planète, depuis la distance moyenne qui la sépare du Soleil, jusqu'à la valeur de la gravité à sa surface. Ces caractéristiques ne sont pas les mêmes sur les autres planètes du système solaire, qui, elles, n'abritent pas la vie. Cela signifie-t-il donc que la Terre est un astre unique ? Les scientifiques se posent encore la question, mais il ne fait tout de même aucun doute qu'il s'agit d'une planète bien singulière.

          La Terre, ou le "troisième rocher en partant du Soleil" est, pour le moment, le seul monde connu réunissant toutes les conditions appropriées à l'épanouissement de la vie. A distance idéale du Soleil, il n'est ni trop chaud ni trop froid, l'eau liquide y abonde, des végétaux y poussent, des animaux y vivent...Aucun doute ! C'est bien une planète incroyable qui se révèle à nous, dévoilant tous les jours un peu plus de son identité, mais aussi de mystères...Nous verrons tout d'abord, dans une fiche technique détaillée, l'évolution de la vie sur Terre depuis son apparition, puis nous étudierons en quoi la planète bleue peut-être considérée comme unique pour, enfin, analyser en détail les caractéristiques rendant cet astre si singulier.

 

A) FICHE TECHNIQUE : Quelle est l'évolution de la vie sur Terre ?

 

La vie est présente presque partout sur notre planète, depuis les plus hautes montagnes aux abysses sous-marines, en passant par les sources hydrothermales très chaudes. Mais elle ne s'est pas développé en quelques secondes : les premières formes de vie remonteraient sans doute à il y a 3,8 milliards d'années. Selon de nombreux scientifiques, la vie serait née dans les océans car les terres émergées étaient trop chaudes et l'atmosphère irrespirables et empoisonnées. D'autres pensent qu'elle dériverait de substances chimiques complexes apportées par les comètes et les météores. Dans tous les cas, des molécules simples se formèrent et se répliquèrent, s'organisant en cellules puis en colonies. Nous découperons ainsi la chronologie de l'évolution de la Terre en quatre grandes périodes :

  • les débuts de la Terre : tout commence avec la formation de notre planète, il y a 4,5 milliards d'années (soit plus de 10 milliards d'années après le Big Bang). Au début, ce n'est qu'une boule de lave en fusion, avec une atmosphère constituée de vapeur d'eau et de gaz toxiques. Puis, en se refroidissant, sa surface s'est solidifiée pour formée la croûte terrestre, la vapeur d'eau s'est condensée pour former des océans. C'est dans ces océans que les premières bactéries simples ont commencé à apparaître, il y a 3,8 milliards d'années, puis à se développer. Ces bactéries, bien que faites d'une seule et unique cellule, possédaient déjà l'attribut essentiel de la vie, une chaîne d'ADN. Il y a 3,6 milliards d'années, les cyanobactéries (aussi appelées "algues bleues") libèrent de l'oxygène dans l'atmosphère, puis, près de deux milliards d'années plus tard, les premiers organismes complexes (cellules dotées d'un noyau) apparaissent, formant des assemblages permanents grâce à des groupes de bactérie vivant en symbiose : ce sont les ancêtres des champignons, des végétaux et des animaux.
  • la vie pluricellulaire : une accélération du rythme de la "Création" va marquer le début d'une nouvelle ère. Nous ne parlons plus en milliards d'années, mais en millions (de quoi avoir quelques cheveux blancs quand même !). Il y a 630 millions d'années, les premiers "animaux" complexes apparaissent dans les océans : mollusques sans coquille, diatomées, coraux...la vie commence à se développer. Puis, il y a 490 millions d'années apparaissent les poissons, 430 millions d'années les premiers végétaux, et 415 millions d'années, les tétrapodes...Les insectes ailés colonisent alors le ciel, il y a 360 millions d'années, et les reptiles évoluent à partir des amphibiens...
  • les formes de vie supérieures : pendant que les forêts d'arbres carbonifères prospèrent sous un climat tropical (les plantes à graines datent d'il y a 300 millions d'années), les premiers reptiles volants font leur apparition (il y a 250 millions d'années) : on les appelle les "ptérosaures". A la même époque, les plantes à fleurs viennent au monde. Il y a 200 millions d'années, les dinosaures et les oiseaux évoluent à partir de reptiles mutants. Les premiers régneront en maîtres sur la planète durant plusieurs millions d'années empêchant des formes de vie plus évoluées (comme les mammifères apparus il y a 150 millions d'années) de se développer. Ils seront cependant éliminés, il y a 65 millions d'années, probablement à cause de la chute d'un astéroïde (bien que les hypothèses sur ce sujet soient une source de débat chez les scientifiques).
  • l'ère des mammifères : il y a 60 millions d'années, les mammifères ont commencé à dominer la Terre, des formes modernes des poissons, des reptiles, des insectes et des végétaux sont apparus. Puis de grands singes descendent des arbres et marchèrent dressés, il y a "seulement" 5 millions d'années : ce sont les plus lointains ancêtres de l'Homme, que l'on nomme "australopithèques". La maîtrise du feu s'est alors faite il y a 750 000 ans. L'Homme actuel, dit Homo sapiens est apparu il y a 250 000 ans. A cette époque, les Hommes vivaient en groupes de nomades, ils chassaient, cueillaient et pêchaient. Ils étaient même conscients de la mort et utilisaient un langage particulier. Les dernières 10 000 années de la préhistoire ont été marquées par l'invention de l'agriculture, entraînant la sédentarisation, la création de villages puis de villes. C'est ici que s'arrête la préhistoire et que commence alors l'histoire : ce n'est plus l'évolution biologique qui détermine le destin de l'homme, mais ses idées culturelles et scientifiques.

C'est ainsi que l'on peut qualifier l'évolution de la vie d'incroyablement longue à l'échelle humaine, mais de si courte à l'échelle de l'Univers...

 

B) Une Terre unique ?

 

          Pour le moment unique planète connue a abriter la vie dans tout l'Univers, la Terre est un astre que l'on pourrait décrire comme parfait : malgré tous les efforts pour découvrir de nouveaux mondes habitables (la recherche d'eau sur Mars, la découverte d'exoplanètes toujours plus incroyables...), celui-ci est unique en son genre en réunissant toutes les conditions optimales propices à la vie.

 

a) Structure interne de la Terre

 

          La Terre est la planète la plus dense du système solaire, et ceux, pour une raison fort simple : son noyau est principalement composé d'alliage de fer et de nickel. Mais quelle est donc ce que l'on appelle la structure interne de la Terre ?

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Coupe de la structure interne de la Terre

 

          On peut facilement décomposer la structure interne de la planète bleue en cinq grandes parties :

  • la croûte terrestre (la croûte océanique et la croûte continentale) : la croûte terrestre est la partie superficielle et supérieure de la lithosphère. Elle est composée de parties distinctes : la croûte continentale (faisant 45% de la surface de la Terre) et la croûte océanique (en faisant 55%). Ainsi, la première croûte forme essentiellement les continents (bien que certaines parties, comme la plate-forme continentale, peuvent être immergées sous des mers ou des océans), elle est épaisse de 15 à 80 km, avec une moyenne de 30 km, et a une composition moyenne de roche granitique (de densité 2,7 à 2,8). La seconde croûte forme principalement le fond des océans et est beaucoup plus fine que la précédente (5 à 7 km environ) ; elle est formée de roches basaltiques et de gabbro. La limite entre cette croûte et le manteau supérieure est appelée discontinuité de Mohorovicic (ou Moho pour raccourcir).
  • le manteau (manteau supérieur et manteau inférieur) : le manteau est la couche la moins rigide de la structure interne de la Terre, mais aussi la plus volumineuse (environ 84% du volume terrestre). C'est la discontinuité de Mohorovicic qui marque la transition entre la croûte terrestre et le manteau. Contrairement à ce que pourrait laisser penser les coulées de lave, le manteau est loin d'être liquide, mais reste solide (bien que visqueux). Cela est dû à l'effet de pression aux profondeurs de la couche, qui s'avère plus important que l'effet de température : la fusion n'est donc pas provoquée. Ainsi, le manteau est composé de deux couches : le manteau supérieur, moins visqueux que le manteau inférieur. Le premier doit supporter des contraintes physiques qui le rendent en partie plastique, et il est essentiellement composé de roches péridotites. Le second est le siège de courants de convection transférant la majeure partie de l'énergie calorifique du noyau de la Terre vers la surface : ces courants provoquent alors ce que l'on appelle la "dérive des continents", bien que leurs caractéristiques ne soient pas encore très précises.
  • le noyau (noyau externe et noyau interne) : le noyau représente 15% du volume terrestre, et est séparé du manteau par la discontinuité de Gutenberg. Il est composé du noyau externe et du noyau interne (ou graine terrestre). Le noyau externe est liquide. Il est principalement composé de fer (80 à 85%), mais contient aussi un élément léger qui n'a pas encore déterminé par les scientifiques (qui hésitent entre le soufre, l'oxygène, le silicium et le carbone, ou encore un mélange des quatre) et du nickel (5%). Il a un viscosité incroyable, estimée entre 1 et 100 fois celle de l'eau, et sa température moyenne atteint les 4 000°C. Il a une densité de 10. L'énorme quantité de métal en fusion qu'il contient est brassée par convection, surtout thermique (ce qui signifie le refroidissement séculaire de la planète). Les mouvements du noyau externe et ceux de la Terre sont en interaction et la nature conductrice du fer permet le développement de courants électriques variables, qui donnent naissance au champ magnétique terrestre. Le noyau interne, quant à lui, est une boule solide essentiellement métallique (80% d'alliage de fer et 20% de nickel environ) constituée par cristallisation fractionnée (changements de condition physico-chimiques du magma) du noyau externe. La pression y est de 350 gigapascals (le maintenant ainsi à l'état solide malgré une température supérieur à 6 000°C et une densité d'environ 13). C'est la discontinuité de Lehmann qui sépare le noyau interne du noyau externe. Cette partie centrale de la Terre reste pour les scientifiques un mystère incroyable, source de nombreux débats : certaines observations, par exemple, laisseraient entendre que le noyau interne serait en mouvement...

          Notre Terre est donc composée de ces différents éléments. Cependant, les mesures ne sont pas toujours les mêmes selon les lieux étudiés. Par exemple, la croûte rocheuse n'est épaisse que de 6,5 km sous les océans, tandis que son épaisseur moyenne au niveau des terres émergées est d'environ 35 km.

Cette structure interne rend la Terre vraiment singulière, notamment grâce à son noyau que l'on peu qualifier de "vivant", contrairement à celui de Mars...

Nous avons précédemment parler de la création du champ magnétique terrestre...Quel est donc ce champ magnétique ?

 

b) Le champ magnétique

 

          La Terre possède un puissant champ magnétique qui s'étend autour d'elle jusqu'à une distance de 64 000 km en direction du Soleil, et ceux, de manière non uniforme à cause de son interaction avec le vent solaire (on dit d'ailleurs qu'il est en forme de têtard) ! Il s'étend aussi dans la croûte et le manteau de la planète. Quelles sont alors les propriétés de ce "bouclier terrestre" ?

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Vue d'artiste du champ magnétique de la Terre par rapport au Soleil

 

          Pour répondre à cette question, nous allons nous intéresser à l'histoire des expériences portées sur ce champ géomagnétique. Les premiers relevés datent de 1596, puis des études ont été menées par de nombreux scientifiques, notamment par William Gilbert (en 1600), Edmund Halley (en 1692), Charles Coulomb (1777)...et bien d'autres ! Certains posaient les concepts fondamentaux, d'autres les démonstrations mathématiques. Selon certaines études, notamment celles de John Tarduno (un américain), le champ magnétique terrestre existait déjà il y a 3,45 milliards d'années ! A cette époque, cependant, l'intensité du champ n'était pas la même qu'actuellement, entre 50 et 70% de sa valeur actuelle. Le champ magnétique terrestre fut engendré par les mouvements de convection du noyau externe de notre planète (constitué, comme nous l'avons vu précédemment, de métal liquide, essentiellement de fer et de nickel). Ces mouvements de convection sont les mouvements du magma fluide : dans un mouvement hélicoïdal (d'après la force de Coriolis), cet océan de magma remonte vers la surface du globe. On appelle ce phénomène le "géodynamo", qui est à l'origine du champ magnétique terrestre protecteur. Cependant, l'effet de la conductivité électrique ne permet pas au dipôle du champ magnétique de se maintenir...Une seule théorie semble pouvoir expliquer son existence actuelle : la dynamo auto-excitée...Mais qu'est-ce donc ?

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Dessin représentatif du Disque de Faraday

 

          La dynamo est un système proposé par les théoriciens, notamment avec le Disque de Faraday. Ce système est constitué par un disque métallique mobile (symbolisant le noyau fluide de la Terre) monté sur un axe métallique placé près d'un aimant permanent (symbolisant les lignes du champ magnétique) afin qu'il soit partiellement plongé dans son champ magnétique. Dans le cas du Disque de Faraday, le courant est généré et réinjecté dans un solénoïde de telle sorte que l'on obtienne une rétroaction positive avec le champ magnétique initial. Les expériences menées par les scientifiques ont prouvé que, malgré sa complexité, le modèle de dynamo terrestre pouvait se matérialiser par ce modèle de dynamo. Ils en ont déduit qu'il existait un mécanisme de régénération des courants électriques maintenant l'activité du champ magnétique terrestre...et c'est là que la dynamo auto-excitée intervient ! En 1919, Sir Joseph Larmor, qui émit l'hypothèse de ce procédé permettant au champ magnétique solaire d'être entretenu, eut l'idée de supprimer l'aimant permanent du modèle théorique en le remplaçant par des spires électriques. On suppose que des courants électriques très faibles existent à plusieurs milliers de kilomètres sous terre, courants qui remontent en spirale vers la surface suite à la rotation de la Terre. Ils génèrent ensuite de petits champs magnétiques qui, à leur tour, produisent à leur tour du courant, créant ainsi un véritable cycle auto-alimenté : le système dynamo est ainsi auto-excité, et donne naissance à notre champ magnétique terrestre actuel.

 

          On dit souvent que la Terre peut être symbolisée par un énorme aimant bipolaire : cette représentation de vient pas donc pas de nulle part ! A la manière d'un aimant, le champ magnétique de la planète est bipolaire : l'axe des pôles magnétiques n'est pas aligné avec l'axe de rotation de la Terre, ces pôles subissent en permanence une dérive par rapport aux pôles géographiques et se sont inversés à de nombreuses reprises au cours du temps.

 

          Le champ magnétique n'est pas appelé le bouclier terrestre pour rien : il protège les satellites et les astronautes des projections des particules solaires. Cependant, d'importantes éruptions solaires peuvent parfois l'affaiblir et des turbulences spatiales provoquent des coupures d'électricité et des interruptions de communication. Ce champ magnétique est donc l'un des éléments qui rend notre planète unique en son genre.

 

C) Les caractéristiques de la Terre

 

          Les caractéristiques physiques et chimiques de la Terre font de notre planète un astre accueillant, propice à l'apparition de la vie et à son développement...Cependant, notre planète n'est pas seule dans le système solaire. Sa compagne, la Lune, influence notre planète de multiples façons, et a fasciné l'humanité depuis des générations (la légende du loup-garou, le "coup de lune", les aventures d'un certain Cyrano de Bergerac sur cet astre...). L'étoile centrale de notre système, répondant au doux nom de Soleil, est elle-même accompagnée de plusieurs planètes, 7 pour être précis si nous ne comptons pas la Terre : Mercure, Vénus, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune. Notre astre à nous se situe entre Vénus et Mars.

 

a) La Lune, le Soleil et toutes leurs conséquences sur la Terre

 

          Notre existence est régie par le temps, et, plus particulièrement, par le calendrier terrestre : à part quelques exceptions, nous sommes éveillés le jour et dormons la nuit. Cette différence jour/nuit est déterminée par la lumière reçue du Soleil par la Terre, tout comme la succession des saisons, à savoir printemps, été, automne et hiver. Mais quel est le rôle de ces saisons ?

 

          Nous savons tous que la Lune n'a pas toujours la même forme dans le ciel selon les jours. Il existe même un calendrier lunaire pour pouvoir étudier et connaître les différentes phases de ce satellite. Le cycles des phases de la Lune est répété tous les 29,5 jours et fascinent l'humanité depuis des siècles ! Ces phases ne sont cependant pas dues au hasard : elles résultent de l'orbite décrit autour de la Terre par la Lune, faisant que nous voyons une proportion différente de sa face éclairée par le Soleil. Ces phases lunaires sont :

  • la Nouvelle Lune : phase où la Lune se trouve entre le Soleil et la Terre, elle n'apparaît pas la nuit, mais dans la journée (seule sa face cachée est illuminée)
  • le premier croissant : phase où la surface éclairée augmente chaque jour jusqu'au premier quartier, et ayant la forme d'une parenthèse de fin, ou d'un sourire, selon votre choix :-)
  • le premier quartier : phase aussi appelée "demi-Lune", elle est visible à la manière de la boucle du "p" ("PREMIER quartier") dans l'hémisphère nord
  • la Lune gibbeuse croissante
  • la Pleine Lune : phase où la Lune et le Soleil sont en opposition par rapport à la Terre, qui se trouve entre son satellite et son étoile ; la face visible de la Lune est entièrement éclairée.
  • la Lune gibbeuse décroissante 
  • le dernier quartier : phase de la "demi-Lune", dans l'hémisphère nord, elle est visible comme la boucle d'un "d" ("DERNIER quartier")
  • le dernier croissant : phase où la surface éclairée diminue chaque jour jusqu'à la Nouvelle Lune suivante, et ayant la forme d'une parenthèse ouvrante ")".

Phases de la Lune

 

Cependant, la Lune ne change de phase que parce que nous sommes sur Terre ! Un extraterrestre passant dans le voisinage verrait non seulement le satellite, mais aussi notre planète changer de forme apparente. Ainsi, la Terre apparaîtrait tantôt comme un disque bleu et vert, tantôt à demi-éclairé, tantôt dans l'ombre, avec, bien sûr, des stades dits "intermédiaires". La quantité de lumière reçue par la planète bleue varie selon que l'axe de rotation est penché vers le Soleil ou s'en écarte. La Lune commande également au marées lunaires, en exerçant une attraction gravitationnelle sur les eaux terrestres. C'est pour cela que l'on parle de "marrées basses" et de "marrées hautes".

 

          Le jour et la nuit sont également des éléments importants concernant la singularité de la Terre. La période d'éclairement diurne varie au fil de l'année, excepté pour ceux qui vivent parfaitement sur l'équateur, à cause de l'axe de rotation de la Terre incliné. Ainsi, les variations sont extrêmes dans les régions polaires, qui connaissent des jours très longs à certaines saisons et très courts à d'autres. Les habitants de ces régions, par exemple les Islandais, vivent 6 mois où il fait toujours nuit (le Soleil ne se "lève" pas) et 6 mois où il fait seulement jour (c'est le "Soleil de minuit" ou "jour polaire"). Dans ce dernier cas, le Soleil descend sur l'horizon, mais ne disparaît jamais.

Soleil de minuit à Kirkjufell en Islande

Sur cette image, nous sommes censé être en pleine nuit en Islande : c'est le Soleil de minuit !

 

          En exceptant les habitants des régions proches de l'équateur et des pôles, chacun fait l'expérience de quatre saisons différentes. L'inclinaison de la Terre étant de 23,5° par rapport au plan de son orbite, le Pôle Nord penche périodiquement vers le Soleil : c'est l'été dans l'hémisphère nord et l'hiver dans l'hémisphère sud. Au contraire, quand c'est le Pôle Sud qui penche vers l'étoile, les saisons sont inversées, c'est l'été au Sud et l'hiver au Nord. Ainsi, la végétation verdit la Terre de différentes manières selon les saisons (et donc la quantité de lumière reçue). Les températures saisonnières dépendent de la durée du jour et de la saison. L'été, le Soleil brille plus haut dans le ciel et reste plus longtemps au-dessus de l'horizon, tandis que l'hiver, il est bas et brille moins longtemps. Pendant les longues nuits, la quantité de chaleur s'échappant vers l'espace est plus élevée que celle reçue le jour.

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Inclinaison de l'axe de rotation de la Terre par rapport au plan de son orbite

 

Comme pouvons le voir sur le schéma précédent, la Terre est au périhélie (c'est à dire au point de son orbite le plus proche du Soleil) début janvier...Mais ce n'est pas toujours le cas ! L'axe de rotation terrestre peut alors être comparé à l'axe d'une toupie qui tournoie sur elle même...C'est ce qui précède les équinoxes...Or, un tour complet se fait en 26 000 ans, ce qui signifie que la Terre sera au périhélie en été dans 13 000 ans : l'effet de proximité s'additionnera alors avec l'effet d'inclinaison. Cela signifie-t-il que les écarts saisonniers vont s'accentuer dans l'hémisphère nord ? Se compenseront-ils alors par l'écart raccourci dans l'hémisphère sud ? La répartition des continents n'est pas la même au nord et au sud, on peut donc dire que certains cycles glaciaires s'expliquent par cette précession, aidée par les variations de l'orbite terrestre. Ces questions restent encore sans solution...

 

          Ainsi, le changement des formes de la Lune, l'alternance entre le jour et la nuit, le cycle des saisons...tous ces détails font de la Terre une planète quasiment parfaite, avec d'incroyables paysages (comme l'exemple du Soleil de minuit, ou encore les glaciers spectaculaires des chaînes de montagne), des horaires variées et un ciel changeant constamment, que ce soit de jour ou de nuit...

 

b) Comparaison avec les autres planètes du système solaire

 

          Le système solaire est la région de l'espace sous l'influence gravitationnelle du Soleil, s'étendant sur deux années-lumières et contenant à la fois planètes, lunes, astéroïdes et comètes. Son histoire a commencé il y a environ 5 milliards d'années, par un nuage géant, fait de poussière et d'hydrogène. Puis ce nuage s'est mis à rétrécir et à se contracter, jusqu'à la naissance du Soleil en son centre. Le reste prit alors la forme d'un disque tourbillonnant : une nébuleuse solaire. Dans ce système, la Terre fut la seule planète sur laquelle on trouve de l'eau à l'état liquide, et surtout, sur laquelle la vie a pu se développer. Pourquoi la Terre est-elle donc si différentes de ses 7 autres cousines du même système ?

 

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Le Système solaire

 

          Pour pouvoir comprendre en quoi la Terre est unique dans le système solaire, nous allons chercher à la comparer à toutes les autres planètes du système, en fonction de leurs différences et de leurs points communs. Nous commencerons, bien évidemment, par Mercure, premier astre en partant du Soleil.

 

          Mercure est la plus petite planète du système. C'est également la plus proche du Soleil (58 millions de km), et elle est difficilement visible dans le ciel, excepté au lever et au coucher du Soleil. La Terre pourrait ainsi contenir 18 planètes comme Mercure, et pourtant, cette dernière est la deuxième planète la plus dense du système (juste derrière la Terre, justement). En effet, son noyau est énorme et est principalement composé de fer et de nickel, il produit donc bel et bien un champ magnétique. Celui-ci est pourtant 100 fois plus faible que celui de la Terre, car la rotation de Mercure est beaucoup plus lente : un jour à sa surface correspond à 59 jours terrestres, alors qu'une année ne dure que 88 jours terrestres ! Une année ne dure donc même pas une journée...Et ce n'est pas tout ! La température à sa surface varie entre...-180°C et 430°C ! Si vous pensiez à Mercure pour organiser vos prochaines vacances, n'oubliez ni la crème solaire, ni un énorme manteau de fourrure (voire deux ou trois, ils pourraient vous être utiles) et ni un petit maillot de bain léger. Son axe de rotation est quasiment vertical, et il n'y a qu'une infime quantité de gaz (et seulement de l'hélium et du sodium) flottant au-dessus de sa surface...Autant vous le dire tout de suite : Mercure est loin de ressembler à notre précieuse Terre, avec ses cratères et ses chaînes de montagnes hostiles sans aucune verdure...

 

          Vénus est la seconde planète du système solaire, et celle ayant le plus de point commun avec la Terre, notamment par sa taille (avec un diamètre de 12 100 km pour Vénus contre 12 756 km pour la Terre), sa masse et sa composition. Mais elle n'a le charme de notre bonne vieille planète : avec une atmosphère suffocante et très toxiques, mieux vaut éviter de traîner dans le coin. D'épais nuages d'acide sulfurique et une couche de dioxyde de carbone irrespirable retiennent la chaleur du Soleil à sa surface, si bien que la température est de 460°C au sommet des nuages ! Si l'on voulait envoyer des spationautes à sa surface, il mourraient immédiatement, brûlés par l'acide, rôtis par la chaleur, asphyxiés ou broyés par la pression...Étonnant que nous n'ayons pas encore trouvé de volontaires pour tenter cette grande aventure, non ? De plus, contrairement à la Terre et à la plupart des autres planètes, Vénus tourne sur son axe dans le sens horaire à une vitesse extrêmement minime : 243 jours terrestres correspondent à une seule journée vénusienne, et une année à 224,7 jours terrestres...Mais, attendez...Cela signifie qu'une année dure moins longtemps qu'un jour ? Et bien oui, car Vénus arrive plus rapidement à faire le tour du Soleil que le tour de son propre axe de rotation ! Alors comme ça, en plus d'être peu accueillante, c'est une véritable feignante ! Elle est constituée de nombreux volcans (on en dénombre au moins 1 600 à ce jour !). Finalement, nous pouvons peut-être penser à rester sur Terre pour cette fois, non ?

 

          Mars ! Voilà enfin une planète que l'on pourrait qualifier de beaucoup plus accueillante ! C'est la planète la mieux adaptée dans le système solaire pour abriter les humaines, après la Terre bien sûr ! Certes, sa température de surface semble être assez difficile à prévoir (entre -125°C et 25°C), mais elle reste cependant plus proche de celle de la Terre que les autres...Avec un axe de rotation de 25°C environ et une vitesse de rotation autour de cet axe moyenne (un jour dure 24,5 heures, à peine plus que sur Terre), elle semble être presque parfaite pour nous accueillir...Il faudrait peut-être attendre quelques jours de plus pour fêter son anniversaire (une année dure alors 687 jours terrestres), mais cela n'a rien de bien méchant...Alors quel est le problème ? Et bien, comme nous l'avons dit dans notre introduction, seule la Terre possède de l'eau à l'état liquide. Et cette eau est une source primordiale quant à l'apparition et le développement de la vie sur une planète. De plus, il serait impossible pour nous de visiter Mars sans combinaison spatiale, car l'air y est très ténu et est composé de dioxyde de carbone en grande quantité. On serait aussitôt asphyxié si l'on retirait notre scaphandre. De plus, la présence trop importante de poussière est également un mauvais point pour la planète. Des études ont montré qu'il y avait autrefois de l'eau à la surface de Mars, mais que les températures y sont trop basses et l'air trop ténu pour qu'elle subsiste à l'état liquide. Cependant, les deux pôles de de Mars sont recouverts de calottes glaciaires. On peut donc dire que, malgré ses caractéristiques intéressantes, Mars ne peut pas encore nous accueillir...La Terre reste donc la seule et unique dans l'Univers à pouvoir se vanter d'avoir vu la vie se développer à sa surface.

 

          Jupiter est la reine des planètes, sa masse représente deux fois et demie celle des autres planètes réunies ! Cet astre géant pourrait contenir environ 1 300 Terres, mais ne pèse que 318 fois plus que la Terre en raison de sa composition de gaz légers. Très éloignée du Soleil (780 millions de km), sa température au sommet est très basse, d'environ -143°C. Elle possède cependant un champ magnétique enfoui en son cœur qui repousse les particules solaires. Mais ces dernières parviennent tout de même à s'infiltrer dans les failles de ce bouclier, prouvant que notre planète a une bien meilleure résistance que cette reine du ciel. Quand les particules nocives entrent en collision avec les gaz atmosphérique de la planète, ceux-ci luisent en des "draperies" lumineuses et colorées qui se déploient sur des centaines de kilomètres au-dessus des nuages. En clair : pas question d'aller conquérir Jupiter, la Terre est quand même beaucoup mieux !

 

          Deuxième planète par sa taille, sixième par son éloignement du Soleil, Saturne est visible environ dix mois dans l'année. Elle est si légère (principalement formée d'hydrogène et d'hélium, sa masse n'est que 95 fois plus élevée que celle de la Terre), on dit souvent qu'elle pourrait flotter sur l'eau...si un océan assez vaste existait ! Célèbre pour ses anneaux en série spectaculaires, elle possède un noyau de roche et de glace. Le puissant champ magnétique qui forme un bouclier autour de la planète la protège contre la plupart des particules chargées électriquement, mais certaines parviennent à s'écouler le long des lignes de ce champ jusqu'aux pôles magnétiques, engendrant ce que l'on appelle des aurores polaires. Dans tous les cas, aucune chance pour nous d'aller vivre sur Saturne...

 

          Uranus est la troisième plus grande planète du système solaire. Trop éloignée du système solaire (2 870 millions de km), elle ne reçoit que peu de chaleur et de lumière, le sommet de ses nuages est donc extrêmement froid (-216°C environ). Elle pourrait contenir 63 Terres, mais sa masse n'est que 14 fois plus élevée que celle de la planète bleue, car elle est surtout formée de gaz et de glace. Tout comme celui de Saturne, son noyau est fait de roche et probablement de glace, et de gros nuages la parcourent deux fois plus rapidement que les vents cycloniques sur Terre. De plus, l'axe de rotation d'Uranus forme un angle de 98° environ : les pôles ne sont donc plus situés "en haut et en bas", mais sur les côtés...

 

          Enfin, Neptune, dernière planète du système solaire, est une géante gazeuse et glacée. Tout comme Uranus, elle apparaît bleue, mais contrairement à la Terre, ce n'est pas dû aux océans, mais à la présence de méthane dans son atmosphère, qui absorbe les longueurs d'onde rouges de la lumière solaire. Bien qu'elle soit considérée comme la huitième planète du système solaire, son orbite est si elliptique que, pendant une vingtaine d'années, elle se trouve en réalité plus éloignée que Pluton du Soleil.

 

          Ainsi, nous avons étudié les différentes caractéristiques des 7 autres planètes du système solaire que la Terre, en nous intéressant davantage à celles qui étaient susceptibles d'avoir de nombreux points communs avec la Terre, comme Vénus et Mars. Cette comparaison nous a permis de montrer que la planète bleue est réellement un astre unique, singulier, sur lequel la vie s'est développée pour des raisons bien précises, et non pas par hasard. Cela ne veut cependant pas dire qu'elle est la seule planète à accueillir la vie dans tout l'Univers...Celui-ci est si vaste que la découverte d'astres, situés en dehors du système solaire, n'est pas vraiment étonnante...Ces astres sont alors appelés "exoplanètes"...


22/01/2018
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