TPE : La vie humaine ailleurs ?

TPE : La vie humaine ailleurs ?

Les similitudes avec la Terre

Les similitudes avec la Terre

 

          Nous savons qu'il existe des planètes en dehors de notre systèmes solaire qui, elles aussi, gravitent chacune autour d'étoiles, différentes de la notre cependant. Une question se pose : existerait-il quelque part, dans notre Univers, une planète similaire à notre Terre ?

          Les études des scientifiques montrent que certaines d'entres elles partagent bel et bien des points communs avec la Terre. Cependant, nous ne pouvons pas déterminer avec certitude si nous avons mis la main sur une "exoterre"...Pour répondre à la question posée précédemment, nous étudierons la définition détaillée d'une "exoterre". Ensuite, nous définirons les différents types d'exoplanètes. Enfin, nous terminerons par analyser les découvertes récentes des chercheurs.

 

A) FICHE TECHNIQUE : Qu'est-ce qu'une "exoterre" ?

 

Bien qu'il n'existe aucune définition clairement établie, on entend généralement par exoterre une planète dont la masse et la taille sont presque égales à celles de la Terre.

La plupart du temps s'y ajoute aussi la nécessité qu'elle soit à la bonne distance de son étoile hôte, de sorte qu'elle possède de l'eau liquide et soit capable d'abriter la vie.

Cela n'implique pas forcément que la planète tourne autour d'une étoile de type solaire : elle pourrait se trouver autour d'une naine rouge calme, effectuant une orbite en moins d'une année terrestre. 

En février 2011, la Nasa a annoncé que Kepler avait peut-être découvert plusieurs exoterres. On ne doit cependant pas oublier que le fait qu'une planète rocheuse se trouve à bonne distance d'une étoile pour que de l'eau liquide puisse s'y trouver ne suffit pas pour qu'elle le soit effectivement. L'exemple de Vénus est là pour nous prouver que l'on doit prendre en compte la composition de son atmosphère.

De plus, nous devons retenir qu'une exoterre n'est pas une seconde Terre.

 

B) Les différents types d'exoplanètes

 

          Il faut savoir qu'il existe deux types distincts d'exoplanètes : les gazeuses et les telluriques...

 

a) Les gazeuses

 

          Elles sont plus faciles à détecter que les telluriques car elle sont plus volumineuses, leur masse peut varier de 10 à plus de cinquante fois celle de la Terre.

 

          Il existe deux types de ces géantes, les Joviennes et les Neptuniennes :

  • Les Joviennes : elles sont composées majoritairement d'hydrogène et d'hélium, à l'instar de Jupiter dans notre système solaire. Ce sont des géantes gazeuses qui, selon leur température, sont qualifiée de Jupiter Chaud ou de Jupiter Froid. Certaines sont composées presque exclusivement d'hélium.
  • Les Neptuniennes : ce sont des géantes de glace composées d'eau de méthane et/ou d'ammoniac. Dans cette situation également, on en distingue deux types par rapport à leur température. Celles proches de leur soleil sont donc appelées les Neptune Chauds et celles plus éloignées les Neptunes Froids.

 

b) Les telluriques

 

          Egalement appelées planètes rocheuses, elles sont peu nombreuses à avoir été détectées, et pour cause : elles sont relativement petites. Parmi les milliers d'exoplanètes recensées à ce jour, à peine 200 appartiennent à cette catégorie. Celles dont la masse est comprise entre une et dix fois la masse de la Terre sont appelées Super-Terres. 

 

          Parmi ces exoplanètes on en distingue plusieurs types, théorique pour certains, en fonction de leur composition : Planète de silicate, planète océan, planète de carbone et même planète diamant !

 

          En fonction de leur position par rapport à leur étoile, elles seraient potentiellement habitables.

 

C) Les découvertes de chercheurs

 

À ce jour, quelques planètes découvertes partageraient plusieurs points communs avec la Terre...

 

a) La première avancée vers une Terre 2.0 et les 7 rocheuses

 

          La NASA avait attiré l’attention grâce la téléconférence de presse qu’elle avait organisée, le 23 juillet 2015, sur les derniers résultats de son télescope spatial Kepler, spécialisé dans la chasse aux exoplanètes. 

 

          Une nouvelle planète d’une taille proche de celle de la Terre a été détectée par le satellite, et, pour la première fois , elle est dans la zone habitable autour d’une étoile du même type que notre Soleil. Cependant, celle-ci se trouve à une distance de 1 400 années-lumière de nous...Baptisée Kepler-452b, elle est la 1 030ème exoplanète confirmée, indique la NASA, dont le directeur adjoint, John Grunsfeld, a estimé que sa détection « nous faisait faire un pas de plus vers une Terre 2.0 ». D’un diamètre 60 % plus grand que la Terre, Kepler-452b fait le tour de son étoile en trois cent quatre-vingt-cinq jours et se trouve 5 % plus éloignée d’elle que nous le sommes du Soleil. Elle est donc pile dans la zone habitable, celle où de l’eau liquide, indispensable à la vie, aurait des chances d’être présente.

 

          L’étoile de Kepler-452 (connue sous le nom de 2MASS J19440088 + 4416392) est âgée de 6 milliards d’années, soit 1,5 milliard de plus que notre étoile, et aussi 20% plus brillante et 10% plus grande.


          En Février 2017 la NASA a également annoncé la découverte du système planétaire le plus prometteur de l'Univers ! Ce système abrite sept planètes qui, de toutes évidences, ressemblent beaucoup à la Terre. 
Tout d’abord, trois de ces planètes se trouvent dans la zone habitable par rapport à leur étoile. Ces 3 planètes peuvent donc abriter des océans liquides. Et si c’est le cas, les probabilités qu’elles hébergent de la vie deviennent très fortes.  Selon l’équipe à l’origine de cette découverte, les 4 autres planètes ont moins de chance d’abriter un océan, mais il y a tout de même une possibilité que ces planètes aient de l’eau liquide en surface.  C’est donc un coup double pour les astronomes de l’ESO (European Southern Observatory) et la NASA. Ils ont annoncé la découverte du système avec le plus grand nombre de planètes similaires à la Terre, et le plus grand nombre de mondes qui peuvent abriter de l’eau liquide.

 

Image associée

Représentation du système de TRAPPIST-1

 

          En mai 2016, des chercheurs ont utilisé ce télescope pour découvrir 3 planètes dans ce système situé à 40 années lumière "seulement" de nous. Aidé par de nombreux télescopes terrestre, comme le Very Large Telescope de l’ESO, le télescope spatial Spitzer a confirmé l’existence de deux de ces planètes et découvert 5 planètes supplémentaires. L’étoile TRAPPIST-1 est une naine ultra-froide, une étoile beaucoup plus petite et plus froide que notre Soleil. Cette étoile chauffe si peu que même les planètes les plus proches peuvent avoir de l’eau liquide. Pour pousser la comparaison, les 7 planètes sont toutes plus proches de leur étoile que Mercure de notre Soleil.

 

          Les 7 planètes sont non seulement très proches de leur étoile, mais elles sont aussi très proches les unes des autres. Si vous vous teniez debout à la surface de l’une d’elles et que vous regardiez dans le ciel, vous pourriez voir des structures géologiques ou des nuages sur les autres planètes. Ces planètes pourraient même paraître plus grosses que la Lune depuis la Terre.

 

          Il est également possible que ces planètes aient une rotation synchrone avec leur étoile. Cela signifie qu’elles présentent certainement toujours la même face à leur étoile. Exactement comme la Lune avec la Terre. Ainsi, il y aurait un côté plongé perpétuellement dans la nuit et un autre éclairé en permanence. Si c’est le cas, la météo serait très différente de la Terre (brusque changement de température, vents violents soufflant vers le côté sombre de la planètes…).

 

          Le télescope spatial Hubble est actuellement utilisé pour tenter de déterminer les atmosphères de ces planètes. Mais pour les astronomes, ce sont les nouveaux instruments, comme l’Extremely Large Telescope de l’ESO et le télescope spatial James Webb, qui permettront de déterminer avec certitude s’il y a de l’eau à la surface de ces planètes et peut-être même…de la vie.

 

b) Une certitude d'atmosphère

 

          Des astronomes ont détecté, pour la première fois, une atmosphère autour d'une exoplanète à 39 années lumières de nous, néanmoins, il y fait trop chaud pour que la vie s'y développe. 

 

          GJ 1132 b est une planète rocheuse d'une taille comparable à celle de la Terre, elle est 16% plus grande et orbite très près de son étoile (GJ 1132), ce qui explique une telle chaleur. Toutefois, cette découverte reste encourageante. "Bien qu'il ne s'agisse pas encore de la détection de la vie sur une autre planète, cette observation représente un pas important dans la bonne direction, car c'est la première fois qu'on détecte une atmosphère autour d'une planète d'une masse et d'un rayon proches de ceux de la Terre", expliquent les scientifiques, dont la découverte a été publiée ce jeudi dans l'Astronomical Journal.

 

          L'équipe qui a fait cette découverte, entre autres, des astronomes du Max Planck Institute for Astronomy en Allemagne, a utilisé le télescope européen ESO-MPG au Chili pour saisir des images de l'étoile Gliese 1132 et mesurer la réduction d'intensité lumineuse avec chaque passage de la planète. Ce sont ces mesures d'absorption de la lumière de l'étoile par l'exoplanète qui ont permis de déterminer l'existence d'une atmosphère.  GJ 1132b a été découverte en 2015, mais les astronomes ne savaient pas à l'époque si elle avait une atmosphère.

 

          Il existe donc bon nombre de systèmes semblables au notre et bon nombre de planètes similaires à la Terre, chacune de différentes façons. Cependant les point communs que celles-ci partagent avec notre planète bleu n'en font pas des Terre 2.0, et il se pourrait que nous n'en trouvions jamais. Mais la quête du savoir est infinie et c'est une raison suffisante pour continuer les recherches !



25/02/2018
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